Les lacs de Band-e Amir

A band-e Amir en Afghanistan, des dépôts calcaires aux formes surprenantes retiennent un chapelet de lacs où les eaux couleur azur composent avec la végétation aquatique un paysage somptueux, riche de vie et haut en couleur.

Le site des lacs de Band-e Amir est certainement l’un des plus beaux du monde. Situés à 80 km à l’ouest de Bamiyan, site bouddhique rendu fameux par ses statues colossales taillées dans une falaise naturelle, les lacs de Band-e Amir ne se laissent pas approcher sans quelques efforts. Venant de Kaboul, le voyageur devra traverser la formidable barrière de l’Hindou Kouch, qui sépare le monde indien des plaines d’Asie central et, entre 2000  et 3000 m d’altitude, poursuivre sa route au milieu d’un univers minéral dans la transparence parfaite d’un air vif.

Seuls de minces liserés de végétation au fond des vallées ou le long des canaux d’irrigation rappellent ici la vie. L’eau  y est un bien particulièrement précieux, et la moindre fleur, le moindre tapis herbeux y apparaît comme une gemme splendide, un joyau issu de quelque géode solaire.

Lorsqu’on atteint les lacs, la piste semble se terminer, se dissoudre tout à coup. Une tache immense, d’un bleu irréel, focalise le regard, telle une gigantesque plaque de lapis-lazuli, ce minéral afghan, qui, de l’Afrique à la Chine, a depuis cinq mille ans fasciné le monde. Bientôt, ce n’est plus une mais deux, trois, quatre surfaces éclatantes qui se découvrent, étagées, isolées comme autant de marches d’un escalier de géant. Le bleu, par endroits, s’auréole de ver émeraude et c’est tout un dégradé subtil qui, progressivement, apparaît et se détache avec précision dans la pureté de l’air.

Dans ce bout du monde lunaire, un coller resplendissant d’eau et de verdure a été déposé.

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